📃 Du temps de la France, moi, j’étais pas bien grand, en 54-55. Je me souviens des soldats qui venaient et me donnaient des bonbons. Et ils me disaient : « dis-moi où est ton père ». Il y avait un Arabe avec, tu sais, un harki. Ils venaient. Fouillaient partout…
Guerres et fêtes #1, par Kamel
📃 Dans les années 90, beaucoup de policiers sont morts dans la Casbah. Pourquoi ? C’était un quartier chaud. Pour ma part, j’ai vu de mes propres yeux, deux voitures de policiers se faire attaquer. Il y a dû y avoir 6 ou 7 morts, des policiers, ça s’est passé juste devant moi. Ils se sont fait tirer dessus par des frères…
La Marocaine, par Kamel
📃 Je l’ai amenée avec moi en France. Elle est restée avec moi environ un an. À l’époque, j’avais un employé, un chauffeur, il était Français. Je lui ai demandé de se marier avec elle pour les papiers. Il a accepté, ils ont signé à la mairie, et elle a fait ses papiers mais c’est avec moi qu’elle vivait. J’ai eu une fille avec elle en 92 et… en 94. Fin 94, je me suis retrouvé en prison…
Mon père, par Kamel
📃 J’ai grandi à Sétif, on était quatre garçons et cinq filles. Mon père, lui, il était avec 11 sœurs. Il est venu en France dans les années 54-55, il est venu à la Valette, comme maçon. Mon père, il travaillait ici en France. J’avais un an quand il est parti en France…
Je n’ai jamais pris une seule épine, par Rahal
📃 Nous étions enfants, l’armée française nous poussait d’un côté et le FLN de l’autre. On savait pas où foutre de la tête. Si tu suivais les Français, le FLN t’égorgeait, si tu suivais le FLN, les Français ils te guillotinaient. À un moment j’en ai eu marre, je me suis sauvé à Alger
J’étais harki, par Mohamed
📃 J’étais de Harrouch, pas loin de Skikda. Je me souviens de rien. J’étais harki. Tu connais le 4e RIMa ? C’est le Régiment d’infanterie et de marine, j’étais dans ce régiment. Je me suis engagé tout seul à dix-huit ans. Mon père avait servi dans l’armée française, mon grand-père aussi…
Un mariage regretté, par Nassiba
📃 Je suis d’Alger, nous sommes originaires de Mostaganem. J’ai quitté l’Algérie en 1989 pour rejoindre mon mari. Il était déjà marié et il a perdu sa femme. Il voulait une femme algéroise. Je me suis mariée, je ne sais pas comment, et je l’ai suivi sans savoir ce qui m’attendait…
On vivait comme des rois, par Saïd
📃 Quand la guerre d’Algérie a commencé, les soldats français sont arrivés. Ils ont vidé toutes nos silos creusés dans la montagne des Aurès : neuf réserves, je les ai comptées. Neuf silos profonds de plusieurs mètres. J’avais quatorze ans, les soldats français ont volé tout le blé…
L’Algérie et le mariage, par Mathis
🎧📃 C’est une histoire liée aux événements d’Algérie, où beaucoup ont été appelés. Il était fiancé et il avait demandé à épouser ma mère. Et apparemment c’était un processus un petit peu compliqué pendant les événements d’Algérie…
La rose d’Algérie, par Michel
📃 Dans des circonstances qui n’ont pas grande importance, j’ai été blessé et je suis dispensé de port d’armes à titre définitif. Je deviens secrétaire d’un capitaine médecin. Nous avions dans ce dispensaire une infirmière analphabète. Mais c’était une femme extraordinaire, capable, dans mon souvenir, de reconnaître deux cents médicaments, simplement sur une tâche de couleur ou sur un signe…
Ma cicatrice au front, par Oumria
🎧📃 J’ai une cicatrice sur le front que je me suis faite quand j’étais petite. C’était avant de quitter l’Algérie pour venir en France, je devais avoir 3 ans et j’habitais à Oran. On habitait dans des maisons avec des cours communes…
L’arrivée des Harkis à Ongles, par Maryse
🎧📃 J’avais cinq ans lorsqu’ils sont arrivés, donc je rentrais à l’école primaire. Mes premiers souvenirs, c’est que je descendais de l’école 2 km à pied, j’arrivais devant cette école et il y avait des femmes avec des jarres sur la tête…
Les panneaux dans l’oasis, par Dany
🎧📃 C’est une histoire algérienne. Dans l’oasis où on était, il n’y avait pas de rue goudronnée, c’était du sable. Un beau jour, le sous-préfet avait décidé de mettre des panneaux partout : sens interdit, un stop. Il avait reçu tout un camion avec des panneaux et il les plaçait n’importe où…
Les slips en papier, par Dany
🎧📃 Pendant cinq ans, j’ai enseigné dans un lycée du sud saharien, en Algérie. Chaque année, à la fin du mois d’août, on rentrait au lycée : c’était le début de l’année scolaire. On avait trouvé l’astuce pour ne pas avoir beaucoup de linge, on avait trouvé des slips en papier…
L’hospitalité, par Jean-Pierre
📃 J’étais parti travailler en Algérie dans les années 1980 juste avant les gros événements islamistes. J’avais été envoyé par une boîte américaine mais en fait, c’était du business, de la corruption. J’avais l’impression qu’il n’y avait rien à faire…
Le décentrement, par Maryse
🎧 📃 Je suis partie enseigner en Algérie en 1979. J’allais beaucoup chez les gens – en particulier chez les femmes, les mères de mes élèves m’invitaient. Moi, je les plaignais beaucoup parce que c’étaient des femmes qui ne sortaient pas de chez elles, qui étaient voilées et à l’époque dans le sud de l’Algérie, il y avait tout un endroit où elles étaient voilées et on ne voyait qu’un œil…
La femme de l’aven, par Jean-Pierre
📃 Mon arrière-grand-oncle s’appelait Joseph Chabus, il est né en 1841 et avait convolé en justes noces avec une certaine Marie Motet. C’était une très belle femme, mais elle avait un petit défaut, elle avait un peu la cuisse légère… Au début tout se passait bien, mais le problème c’est qu’un été, un bel officier de l’armée d’Algérie est venu passer ses congés à Cruis…
La communion, par Abdeslam
📽️ En 2006, nous recevions un groupe de 80 pieds-noirs qui revenaient pour voir les lieux de leur enfance et de leur jeunesse. Il y avait 4 guides, un par bus et on a pris la direction de Saïda, au début des hauts plateaux. Durant le trajet, les guides ont eu du mal à détendre l’ambiance…
Une injustice
Une injustice from HV Mediterranee on Vimeo.
Une incroyable chance
C’était en Février 2012, il faisait froid dehors, il neigeait beaucoup. J’étais chez moi. Ce jour-là, mes parents m’ont disputé sans aucune raison : ils étaient énervés. Moi, dans ma tête je ne comprenais pas
La renaissance d’un amour
C’est une vraie histoire que j’ai voulu mettre sous papiers pour dire ô combien L’amour sain, qui n’est pas taché de tartufferie, de mensonges et d’intérêts est merveilleux !!!! On est en 1967 à Sidi Belabes, ville se trouvant à 450 km à l’ouest d’Alger, L. Tayeb un...