Histoires vraies de Haute-Provence

Le facteur timbré, par Dédé

28 mars 2021

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Une histoire collectée le 30 mars 2018 à Revest-Saint-Martin

Transcription de l’histoire audio

À la poste, à l’époque, on avait des 4L et il y avait marqué « service public » et moi, au feutre, un jour, j’avais ajouté « tous services », bien comme il faut. En mai-juin, c’est le moment où il y a des essaims.

Alors dans ma voiture de poste, il y avait toujours l’enfumoir parce que quand je conduisais, je regardais toujours la nature pour voir si y’avait pas un essaim de pendu.

Je retournais au Revest et il y a un essaim qui me croise devant la 4L. Alors évidemment, j’arrête la 4L, mais pas le moteur. Quand il passe un essaim, il faut prendre de la terre et on l’envoie dedans et ça fait atterrir la reine. Mais celui-là, il atterrissait pas et j’en ai fait des kilomètres et des kilomètres et des kilomètres à le suivre. J’avais oublié la 4L qui tournait de l’autre côté et j’ai quand même perdu mon essaim, j’ai pas pu l’avoir.

À lire : une interview d’André dans la Provence dans le cadre de son combat pour la défense des abeilles.

Quand je reviens, il y avait plus la 4L C’était les gendarmes qui l’avaient portée à la gendarmerie… Branle-bas de combat, ils cherchaient le facteur partout ! Oh ! Qu’est-ce que j’ai pris encore !

Lire une autre histoire de Dédé à La Poste : Delon et Belmondo.

J’aurais pu couper le moteur, mais il y avait tout, la sacoche financière… y’avait tout dedans. Et le Dédé courait après son essaim ! C’est pour ça qu’on m’a appelé le facteur timbré.

Dédé