À 68 ans je me souviens, oui tout est possible, je me souviens et je dis dommage où sont passés les beaux jours d’antan? Tout a changé, Beyrouth de mon enfance, rue Négib Trad, rue Sursock pas loin?
Vous ne pouvez imaginer que nous allions à pied vers l’hôtel Bristol, et le centre de la ville. Je me souviens de mon enfance en tant que dans une famille de papa militaire, nos amis militaires français étaient présents. Combien de jeunes filles libanaises sont tombées amoureuses des beaux militaires français, ma tante fut l’une d’elles.
Les militaires étaient en ce temps- là privilegiés. Nous avions une ordonnance pour nous aider, et une caléche à chevaux nous emmenait à l’école.
Il y avait bien-sûr des affrontements, mais rien par comparaison à nos jours présents. Je me rappelle les trains qui étaient un moyen de transport populaire, avec ma grand-mère nous allions rendre des visites aux amis. Il y avait chez nous un jour où les dames amies de ma grand-mère venaient nous rendre visite, les narguilés étaient préparés, le tabac Ajami en ce temps sentait si bon.
Souvenirs de Beyrouth et du centre de Beyrouth, les cafés où les hommes un peu âgés jouaient du tric trac le jeu bien populaire, en fumant aussi leurs narguilés et plaisantant ensemble.
Dites-moi, aujourd’hui que trouverai-je en descendant vers le port, que puis-je dire de la folie qui augmente tous les jours un peu plus, folie de la vie, laideur de la ville, heureusement mon Dieu que j’ai encore mes souvenirs que je n’ai pas encore perdu ma mémoire pour vivre en pensant aux beaux jours d’antan! Merci
Juliette Braidi Marrash – Texte / Text
Histoire écrite en français / Story written in French