Histoires vraies de Haute-Provence

Vol mouvementé, par Nadine

13 février 2021

Temps de lecture : 2 minutes

Une histoire recueillie à L’Hospitalet.

Des montgolfières survolant la Cappadoce, en Turquie.

 Je suis allée en Turquie avec mon fils aîné. On a atterri à Antalya, c’est vraiment le pays des montgolfières, c’est là qu’elles s’envolent : c’est une merveille ! On se lève vers 4 heures du matin pour voir le coucher de la lune et le lever du soleil mais le premier jour se passe mal parce qu’on était dans le brouillard. On s’est levés à 4 heures pour rien, mais c’est pas grave ! Le lendemain, hop ! On repart.

On monte dans une montgolfière. Il faut dire qu’on était 24 dans une nacelle et j’ai compté qu’on était 42 montgolfières dans le ciel. On monte, je disais rien mais j’étais pas tranquille. À 24, on était assez tassés. On s’élève et c’était magnifique ! Magnifique ! Il y avait une dame de 85 ans, voire plus, et on montait très vite, très très vite. Elle a fait un malaise la dame, il fallait l’allonger : elle prenait la place de trois personnes. C’est dire si on était serrés. Je veux pas être méchante avec les personnes âgées mais elle aurait pas dû, il y a un moment où il faut arrêter. Ils étaient à trois à la monter dans le ballon, c’est pas raisonnable ! Il y avait une dame qui avait des médicaments pour le cœur et qui lui en a donné un : la médecin de la nacelle, impeccable !

Le mec qui gérait le brûleur, il se retournait et je voyais qu’il était inquiet, il manœuvrait. On longeait des falaises, c’était magnifique ! Il montait, il descendait, c’était formidable, une merveille ! On devait atterrir sur un camion de plateforme qui nous attend. Nous, forcément, on l’a raté complet le camion. On s’est vautrés. On a eu des bleus tout le bazar, surtout que moi j’ai eu tout le monde qui s’est couché sur moi, quand même. On était 24, j’en avait 22 sur moi. S’il n’y avait pas eu mon fils, j’aurais sauté sur la terre. Mais comme il y avait mon fils, je me suis dit : « Tant qu’à mourir, on meurt à deux. » Il y avait les falaises derrières et le truc s’est couché, le ballon a commencé à prendre feu. Je le sentais mal, le mec encore plus.

Sur la terre, ils nous couraient après avec des cordes pour nous attraper et au bout d’un moment, ils nous ont attrapés et nous ont maintenus. Ça a été chaud, j’étais mal ! Mais la mémé était impeccable, c’était elle qui nous avait fait chier et elle était nickel ! Mais c’était magnifique ! 

Nadine