Un jour un jeune, homme de vingt ans se présente à un checkpoint. On lui dit d’attendre, de montrer sa carte d’identité, d’attendre encore. Au même moment, une adolescente qui sort de l’école se présente pour rentrer chez elle. Les deux jeunes gens attendent tous les deux dans le sas de sécurité, longtemps.
Les soldats israéliens, qui ont sensiblement le même âge que le jeune homme, sont d’humeur joviale, rigolent entre eux, ils ont envie de faire des blagues. L’un d’eux dit au garçon : « Si tu embrasses la fille, on vous laisse partir. Si tu l’embrasses pour de vrai, bien entendu… » Et il ajoute, après un temps : « Si tu ne le fais pas on te frappe. »
La fille doit avoir quatorze ans. Le garçon refuse, explique que jamais il n’acceptera de faire ça. Les soldats le frappent, encore et encore. Comme ils sont occupés à le frapper, l’adolescente se faufile, réussit à s’enfuir et, arrivée chez elle, raconte l’histoire à ses parents.
Le garçon, lui, est dans un sale état, les soldats l’emmènent à l’hôpital. Il se fait soigner, puis pour un motif bidon il est jeté en prison. Il devra y passer un mois. Pendant ce temps, les parents de la jeune fille rencontrent les parents du jeune homme. Quand celui-ci sort de prison, le père vient lui rendre visite pour le remercier de vive voix et lui proposer la main de sa fille.
Le jeune homme accepte, ils se marient et depuis vivent heureux.
Sarah D.