Témoignage de ma grand-mère, femme d’immigré italien.
En 1949, passer les frontières n’étaient pas une mince affaire.
Tout d’abord il fallait disposer d’un contrat de travail donné par l’entreprise qui allait vous embaucher, signalant le temps qu’elle aurait besoin de vous (renouvelable si besoin).
Il fallait être en bonne santé (certificat médical à l’appui). Ceci surtout pour éviter les maladies contagieuses (en particulier la tuberculose).
Ajouter à cela un formulaire de la mairie du pays de résidence qui donnait l’autorisation d’aller travailler dans un pays étranger.
Après cela, le consulat signait un formulaire d’acceptation du dossier qui donnait enfin droit à la carte de séjour tant convoitée pour un an (renouvelable s’il y avait du travail, avec engagement de l’entreprise).
Ils ne pouvaient pas se déplacer pour travailler dans toutes les régions de France, puisqu’un formulaire indiquait les endroits où ils pouvaient exercer leur métier.
Grands travailleurs sur les chantiers en faisant six jours et même six jours et demi par semaine, ils attendaient avec impatience « le jour de paie » qui leur permettait d’envoyer un mandat pour gâter et aider leur famille à vivre mieux.
Témoignage de ma grand-mère, femme d’immigré italien, par Matteo Gimmig, Lycée A. Artaud
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