Laisse-moi te deviner lentement,
Lentement,
T’approcher enfin,
Inhaler ta senteur, la tiédeur de tes flots, la douceur de ta brise,
Et puis plonger mes doigts dans tes ondes humides,
Les remuer un peu pour sentir plus encore le parfum qui m’enivre.
Laisse-moi m’approcher sur ton sable mouillé de tes vagues perlées.
Laisse-moi simplement
Me tremper dans tes eaux,
Rêver de tes abysses,
M’imprégner de tes vagues délicates
Et disparaître dans tes délices azuréens des plaisirs éphémères.
Dans la tiédeur de ton calice je repose,
Le corps abandonné,
Oublié,
Le visage caressé par ta houle magique,
La respiration courte,
La peau blême,
L’œil clos,
J’erre,
Bercée par les langueurs de tes courbes marines
Je pars vers l’infini,
Je quitte cette terre,
Pour humer un instant l’Ether turquoise des dieux,
Le paradis des immortels,
L’ailleurs,
La volupté,
La Méditerranée.