J’ai interrogé mon grand père qui m’a raconté le parcours un peu spécial de son grand père maternel:
Son grand père , abandonné à la naissance et recueilli par l’assistance publique sous le nom de «Castagnino» arrivé à l’époque des châtaignes puis adopté par une famille très pauvre de pastrés (éleveur de vaches laitières). Cette famille a immigré en France et lui en Amérique par un bateau. Après avoir fait divers métiers, il s’est retrouvé à travailler pour un patron boucher pas très honnête qui se livrait fréquemment au commerce de bêtes atteintes de maladies. Ce marché illicite ayant été découvert par les autorités, le patron boucher lui proposa le transport et billets de retour unique pour la France puis de l’argent pour qu’il endosse la responsabilité de l’affaire et qu’il puisse fuir du pays. Il prit le bateau, direction la France. Il se retrouva à Marseille sur les quais, monte dans le premier tramway au hasard qui le conduit à Saint-Louis, dans les quartiers Nord de Marseille. A l’époque, c’était un quartier ouvrier et où se trouvaient de nombreuses usines comme les savonneries et plusieurs huileries. Là, il prit une chambre dans un petit hôtel ouvrier, trouva du travail aux huileries et fit connaissance de la fille de la patronne de l’hôtel qui devint sa femme quelques années plus tard ! Ils s’installèrent alors au quartier de la «Viste» à Saint-Louis où il passa sa vie.
Mon grand-père pastré, par Alex, Lycée A. Artaud
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