Madame Odette Fouilhé avait 32 ans ce triste jour d’hiver 1944.
Elle travaillait depuis 10 ans dans son salon de coiffure de son petit village de Lamalou les bains dans l’Hérault lorsque les allemands réquisitionnèrent certains hôtels et maisons du bourg.
« Ils n’étaient pas méchants mais je ne voulais avoir aucun contact avec eux » disait-elle lorsqu’elle évoquait cette époque lointaine.
Pourtant, un après midi de janvier, deux d’entre-eux sont entrés dans le salon. Mme Fouilhé leur a demandé de sortir en précisant que « jamais aucun allemand ne serait coiffé dans son salon ». Le lendemain, elle fut arrêtée et enfermée durant plusieurs jours. Lorsqu’elle fut libérée, elle constata que les nazis s’étaient approprié son salon de coiffure. Jusqu’à leur départ, elle resta dans son petit appartement situé au dessus du salon de coiffure et croisa tout les matins les allemands qui avaient transformé son salon en bureau de la Gestapo.
Elle retrouva son salon et sa vie normale le jour où les allemands quittèrent la France.
Cette jeune femme a eu très peur et pourtant elle n’a jamais regretté sa décision.
Aujourd’hui, le 12 décembre 2012, Madame Odette Fouilhé souffle ses 100 bougies dans la maison de retraite de Lamalou les Bains, à 50 mètres de son ancien salon de coiffure.
Madame Odette Fouilhé, 100 bougies, par Lisa, Lycée A. Artaud
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