Voilà un paragraphe de ce livre qui me fait bien réfléchir depuis hier:
Dans les temps passés, les événements allaient trouver les hommes sur leurs lieux de rencontre – le marché, le foyer, le théâtre, de sorte qu’il leur était possible de parler de destin, de catastrophes et de contes, le tout bien ordonné et bien partagé. Cette habitude doit avoir changé depuis longtemps et pris le chemin inverse : ce sont les lieux qui, tous, comme des proies à la dérive, viennent à la rencontre des événements, sans résistance, parce qu’ils admettent que le monde n’a plus rien d’inexploré – un vassal – , que tous les recoins en ont été foulés, et tous les mystères répertoriés dans des fichiers qu’il suffit de feuilleter pour les « voir ».
ou cette idée de charger les événements de lieux, comme on remplirait une carriole dans l’urgence, pour se préparer à fuir…