On peut dire qu’on en voit des guérites, autour de la méditerranée. Il y a les guérites de Beyrouth, style militaire, en mémoire des checkpoints. Les guérites égyptiennes, remplies de jeunes gens endormis qui tripotent leurs portables. Les guérites algériennes de kabylie, haut perchées, ou du centre-ville d’Alger, les guérites tunisiennes de la radio nationale et de l’embassade de France, les guérites marocaines aux bord des côtes riffaines, pour surveiller le trafic de stupéfiants. Des tas de petites cabanes toutes un peu différentes, que les bidasses aiment se construire et dans lesquelles ils apprennent à attendre en subissant le climat. Les militaires sont de grands enfants.
Tout ça pour dire qu’à mon arrivée à Izmir, le dimanche de la libération, cette guérite m’a fait particulièrement plaisir, avec son long cordon ombilical vers un bureau à l’ombre, et son allure absurde, postée au milieu d’une rue piétonne vide, aux magasins fermés.
J’ai fait des tas de photos de guérites, maintenant c’est clair, je les collectionne, je les cherche partout. Si de votre côté vous aussi vous êtes pris de guéritomanie (le fait de voir des guérites partout, même chez soi), n’hésitez pas à m’envoyer des clichés ou à me raconter vos expériences en ou hors guérite…