Nous n’avions pas pensé autre chose, mes amies et moi, que d’aller en interrail au mois de Juillet au Nord de l’Inde. On était en Calcutta quand on pris un train à Baranasi qui supposait 7 heures dans un train plein de cafards ,dans des toilettes où l’on ne peut pas rentrer et un matelas qui était notre lit. Ce fut une nuit très longue.
On arriva à Baranasi avec des sac-à-dos qui pesait 15 kilos, une température de 34 degrés et une humidité du 90%. La gare de Baranasi était pleine de gens. Des gens qui couraient, mangeaient, chantaient, criaient, dormaient. On était extrêmement fatiguées et nous voulions arriver à l’hôtel le plus vite possible. On prit alors un taxi mais en Inde le système est très différent qu’en occident.
Il faut payer avant prendre le taxi. Cela était bien car de cette façon on allait pas nous faire le tour dans la ville et nous faire payer d’avantage. Mais le seul inconvénient était qu’on pouvait nous emmener où l’on voulait car ils auraient reçu auparavant de l’argent pour emmener les touristes à tel ou tel endroit.
« Aucun problème !», l’homme nous dit quand on lui demanda d’aller à l’hôtel. On était déjà parties lorsqu’un autre homme entra dans le taxi. Cela nous inquiéta. On apparut dans la rue principale de Baranasi. La circulation était saturée. Des milliers de voitures et cyclomoteurs dégageaient une opaque fumée noire. On ne pouvait plus respirer, la chaleur et l’humidité devenaient insupportable. L’air était extrêmement contaminé. Tout d’un coup l’homme nous annonça qu’il allait nous mener à un autre hôtel. On voulait cependant aller au Alka Hôtel. On lui expliqua à nouveau où l’on voulait aller.
Une heure après on apparut devant l’hôtel dans lequel il voulait nous emmener. On descendit du taxi par désespoir et on alla jeter un coup d’œil dans cet endroit. Des trous dans le sol, une hygiène déplorable, des salles ténébreuses. Dans les deux semaines on avait été dans des lieux insalubres et incroyables mais celui-là était le pire.
On partit alors, on demanda par où ce trouvait l’hôtel et on nous indiqua une direction. On marchait quand on s’aperçut qu’on était perdues. On demanda à nouveau et on nous indiqua la direction contraire. On était désespérées. On transpirait avec un éventail qui calmait à peines notre souffrance physique. Les sac-à-dos devenaient de plus en plus lourds. La température était asphyxiante. La pollution de l’air nous angoissait. Le bruit était insupportable. La foule avide nous poussait. On pris alors la route qu’on nous expliqua. On n’en pouvait plus. On était au bout de pleurer quand on vit des amis qu’on avait connu en Calcutta. Notre joie fut incroyable. Ils nous annoncèrent qu’on était à 40 minutes de l’hôtel. Ils nous aidèrent à y arriver.
Après cette épopée nous arrivâmes à l’hôtel qui avait un balcon qui donnait au Gange et où l’on pouvait finalement respirer de l’air frais.
Manuel Perez Martin – Texte / Text
Histoire écrite en français / Story written in French