C’était en octobre 2008, je me baladais avec mes amis dans les rues voisines de mon quartier. J’étais accompagné de 3 garçons et de mon chien. Nous passâmes par un pont flanqué d’un escalier de béton abimé. Soudain, un de mes amis (nommé Adam) se fige et observe le bas de l’escalier, d’un air curieux, et intéressé. Quand tout à coups, il s’élance vers nous, qui étions déjà loin devant, et nous dit : « VENEZ ! VENEZ ! IL Y A UN TRUC BIZARRE QUI CE PASSE EN BAS DES ESCALIERS !!!! »
Nous nous sommes alors précipités vers l’endroit où il nous a conduits, mais nous ne vîmes rien. Il se remit à chercher désespérément cette « chose » incroyable qu’il avait vue, mais en vain. Alors il nous dit : « je vous le jure ! J’ai vu quelque chose de très bizarre en bas ! C’est vrai c’est la vérité ! » Je lui demande alors : « calme toi Adam ! Qu’es-ce que tu as vu ? » Il me dit alors : « il y avait deux bonhommes, l’un avec une boîte de cigarettes et l’autre avec une liasse de billets de 200 dinars, et ils les ont échangés ! » Un de mes amis (nommé Adel) dit alors avec toute son innocence : « et alors ? Il est où le problème ? » Et au troisième (nommé Islam) de lui dire : « espèce d’idiot ! Un paquet de Marlboro ou de Rym, ça fait pas plus de 200 dinars ! ».
C’était claire… il y avait quelque chose de louche dans cette boite de cigarette, et nous allions le découvrir ! Alors voila : nous avions mis au point un plan de manière à récupérer ce paquet et de voir ce qu’il contenait. Plan A : descendre les escaliers et prendre le paquet.
Nous avions pris notre temps en haut des escaliers. Nous attendîmes un moment pour voir réapparaitre un des deux bonhommes en question. CLAQUE ! Une porte s’ouvre, et un type très brun avec de longs cheveux fait apparition dans la cour en bas des marches. Il tient un paquet de cigarettes dans les mais. On entend alors une voix dire : « Saha Zaki ! » (Salut Zaki) et le type répondre « Saha ! Fi el amane ! » (À la revoyure !). Nous avions conclu qu’il s’appelait Zaki. Il tenait le paquet de cigarettes en question ! Mais, soudainement, il nous regarde, ce dirige vers un pot de fleures, y met le paquet, et remonte comme si de rien était. Nous nous sommes alors dirigés vers les escaliers, et il était devant nous. Nous nous sommes arrêtés en même temps devant cet homme, louche, avec des dents sévèrement abimés. Il nous regarde, sourit et me demande : « comment ti t’apil toi ? » (Avec son mauvais français) je lui réponds : « Jaafar m’sieur » ce qui était un mensonge. Il nous regarde une dernière fois et nous dit en riant : « vo zète danjureux vo !! » puis nous avions ri nerveusement. Il part, et nous nous dirigeâmes vers le pot de fleures. VIDE ?? Comment es-ce possible ? Nous avions réfléchi puis nous avions agit d’une autre manière. Plan B : réessayer, mais sans le chien (c’est lui qui nous a compromis notre couverture)
Une fois le chien à la maison, nous sommes retourné au même endroit, mais seul moi et Adam sommes descendu pour vérifier le pot de fleures. BINGO ! Le paquet était placé dans un compartiment fait sur mesure. Un vrai travaille de pro ! Les autres en haut, était chargés de nous envoyer un signal au cas où Zaki serait de retour. Adam ouvrit la boite, et vit de petites tiges marron qui s’effritent au contact des doigts. C’EST LE SIGNAL ! Adam et moi nous mîmes à courir le plus vite possible en direction d’une route qui mène au commissariat de police. Arrivés devant un policier, nous lui avions dit : « c’est pour dénoncer un dealer de drogue » le policier me regarde de haut en bas et me dit : « t’es qui toi ? D’où tu sors ? » et je lui ai fourni toutes mes informations ainsi que la boite contenant la drogue » il m’a remercié moi et mes amis et nous rentrâmes fier de nous à la maison.
Deux moi plus tard, je fus appelé au commissariat centrale de la ville de Béjaïa. Une fois sur les lieux, un policier en civil, plutôt bien baraqué arrive devant moi, me serre la main et me dit « tu as fait du bon boulot petit. » puis il ma remis une petite médaille aux couleurs de l’Algérie et m’a posé plusieurs question. A la fin, il m’a remercié, serré encore une fois la main, et je suis reparti.
Le lendemain dans le journal, dans la rubrique des « chiens écrasés » on pouvait lire : un jeune garçon de 10 ans à déjoué un système mis en place par la police pour démasquer un dealer de drogue et a été plus rapide que le policier qui était chargé de le faire. J’appris plus tard que celui qui a donné de l’agent au dealer était un policier et que j’avais fait son boulot.
Samy Harani – Texte / Text
Histoire écrite en français / Story written in French