Il y aurait vraiment un article à écrire sur comment les enfants nous tirent vers le bas. C’est-à-dire comment les enfants, ces êtres réactionnaires par essence, font ressortir l’être réactionnaire en chacun de nous.
Leurs goûts de chiottes. On subit ces affronts aux yeux, aux oreilles, sans broncher. On finit par fredonner les Demoiselles de Rochefort comme si c’était normal, Rythmo de la noche (le tube récent le plus insupportable), les Petits pains au chocolat de Joe Dassin (qu’ils apprennent en classe) ou l’intégrale Bernard Guetta… Papa mets-moi du Jacques Brel. Ne me quitte pas.
On a tout le temps peur pour eux. On se transforme en vrais petits sarko chacun avec nos bipèdes à fliquer. Impossible de laisser ces bestioles sans conscience une minute. Les pédophiles rôdent. On fait des tours de garde dans les parcs.
Ils sont malades comme des vieux. Je passe une bouteille de stérimar tous les deux jours.
Il y aurait vraiment un article à écrire sur comment on finit toujours par bouffer des pâtes pour faire plaisir alors qu’on avait découpé une recette thaï chez le médecin dans Femme actuelle. Mais le mercredi, c’est le jour des enfants, alors j’y retourne.