Nilda Fernandez était en concert hier soir à l’Institut français de Barcelone. Vous vous souvenez de ce tube du début des années 90, Nos fiançailles ? C’était lui :
En ouverture du concert, et comme par un de ces miracles du hasard, Nilda nous explique qu’il va nous raconter une histoire vraie, qu’il a utilisée pour écrire la chanson Entre Lyon et Barcelone, une expérience qu’il a vécue il y a longtemps à Valence, en attendant le train : c’était la première et dernière fois qu’il commandait un hamburger, esta porqueria.
Puis au milieu du concert, Nilda nous raconte cette belle anecdote :
Je devais faire une télé, à Ginebra (Genève), chanter devant les éléphants du cirque Knie, en direct. Los elefantes se organizaron en rang d’oignon. Bon, canto la cancion, mais quelque chose m’avait intrigué : les éléphants avaient un anneau au pied, avec une chaîne qui n’allait nulle part. À la fin je demande à voir le dompteur, el domador, et il m’explique que tout jeunes, les éléphants sont attachés pour apprendre à ne pas bouger. Mais qu’adultes il faudrait un baobab pour les retenir… et que comme ils se sont habitués à la chaîne ils ne bougent pas, l’anneau et la chaîne suffisent, ils ont intégré le message, ils se tiennent immobiles.
Nilda a été très impressionné par cette histoire vraie, parabole de l’aliénation, et en a fait une chanson, On t’a appris :
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Nous passons un moment le soir à discuter de sa carrière, des tournées en Russie, dans des sous-marins nucléaires, en Argentine avec Mercedes Sosa. Son fils, Volodia, est avec lui. Il a dix ans et il lit un album du Génie des alpages, la géniale bande dessinée de F’murr. Je m’en vais me coucher avec la musique de son père dans la tête.