Le projet
Le projet Histoires vraies de Haute-Provence a été porté par l’association Par Sons et par Mots, active dans les villages du pays de Banon et de Forcalquier. Elle mène depuis 10 ans des actions au long cours associant artistes professionnels et habitants du territoire.
Inspirée par Histoires vraies de Méditerranée, l’association est allée à la rencontre des habitants de la Haute-Provence au printemps et à l’été 2018.
La carte
Lire et écouter les Histoires vraies de Haute-Provence
📃 À 18 ans, je suis parti passer deux mois en Irlande dans une famille d’accueil. Je débarque à Dublin et au cours du séjour, avec le garçon qui était mon correspondant, nous allons dans un petit village dans l’Irlande profonde, chez le grand-père de ce garçon qui tenait à la fois le pub et l’épicerie du village…
📃 Durant ma jeunesse, j’étais en CM1 ou CM2 et on avait un maître qui était passionné de reptiles et de cactus. Quand on allait au tableau, on avait l’habitude d’écrire à côté de l’iguane d’1m50, la queue enroulée au petit crochet qu’il y avait sur les anciens tableaux…
📃 À l’époque, je fumais pas mal, comme tous les jeunes du village. Et donc je me suis retrouvé au tribunal pour usage de stupéfiants et le juge me dit qu’il fallait absolument que je trouve du boulot sinon c’était la prison de Saint-Charles…
📃 Entre le Levant et Port-Cros, il y a quelque chose d’étrange. C’est, sur un pic rocheux, une construction qui fait à peu près 4 m². C’est une petite tour avec un toit en dôme. Et, les gens qui vont souvent là-bas, savent que du côté de Port-Cros, il y a une ouverture et y’a une échelle…
🎧📃 Quand je suis arrivée à Saint-Étienne, moi, je venais de Port-de-Bouc, bord de mer, les coquillages, etc. On a repris le bar avec mon ex-mari à Saint-Étienne-les-Orgues. Un jour, j’ouvre le matin mon bar et j’avais tous les chasseurs. J’ouvre le journal et je vois marqué : « Perdu : Bruno du Jura »…
🎧📃Ma vie a été très mouvementée mais très riche. Quand mon troisième frère Alex est né en 1956, ma grand-mère a dit à ma maman : « Bon tu en as trois, il faut que tu m’en donnes un. Il faut que tu me donnes un enfant. »…
🎧📃 En 1961 je me rappelle très bien, il y a un gars qui a tué deux personnes du village, dont la postière. Et Luc Moullet quand il parlait de Lardiers, il disait : « Lardiers, c’est l’épicentre de la folie »…
🎧📃 Dans le village il y avait une dame, quand j’étais gamine j’aurais dit une vieille, mais maintenant avec le recul je ne sais pas si elle était vraiment vieille ou pas. Elle vivait avec deux de ses frères et cette dame elle avait un sérieux penchant pour la bouteille…
🎧📃 Ma mère prenait encore des cours au conservatoire de musique, et elle nous avait là en bas-âge. Elle n’avait pas eu la gardienne pour nous garder ce jour-là, alors elle nous avait mis dans les couloirs du conservatoire avec un paquet de chewing-gums qu’on devait se partager…
🎧📃 Ma mère avait 5 enfants à la maison, je suis le troisième, l’organisation c’était un peu comme on pouvait. Ma mère n’aimait pas les couches et les mouchoirs jetables comme ils se faisaient. Elle était encore avec l’ancienne méthode, le bon mouchoir en tissu…
🎧📃 Ma grand-mère était cabaretière, donc elle faisait la cuisine. C’était un moment où les jeunes hommes étaient appelés à être soldats, donc ils faisaient la bringue avant de sortir ! Un jour, un groupe avait apporté chez ma grand-mère un coq pour le faire cuire…
🎧📃 J’ai vécu à Montpellier, j’étais étudiante et j’avais 20 ans. J’habitais un quartier du centre-ville, mais un peu populaire, un petit peu chaud et où souvent en tant que nana, quand je rentrais le soir je me faisais embêter, mais pas méchamment. Je me blindais et moi, j’étais jeune et fière…
🎧📃 C’est une histoire méditerranéenne puisqu’elle se passe en Corse. C’est fin 2004, entre Noël et Nouvel An, je suis avec des amis en Corse. On habite chez un berger au-dessus d’Ajaccio et donc un matin très tôt, il tape au carreau pour que j’aille le rejoindre pour faire la traite…
🎧📃 J’ai une cicatrice sur le front que je me suis faite quand j’étais petite. C’était avant de quitter l’Algérie pour venir en France, je devais avoir 3 ans et j’habitais à Oran. On habitait dans des maisons avec des cours communes…
🎧📃 Alors moi qui suis d’une autre culture, qui viens d’Algérie où on pratique la circoncision, j’avais mon frère aîné qui s’était fait circoncire. J’étais très jalouse parce que quand il y a la circoncision, on était le roi de la fête…
🎧📃 C’était en hiver. J’habitais à Paris et j’allais avoir six ans. Il avait neigé, j’étais en classe et je devais aller aux toilettes. Je suis allée dans les toilettes et à l’époque, c’était encore des toilettes à la turque…
🎧📃 C’est l’histoire de Djedjet. Djedjet, c’était une femelle sanglier, une laie. À l’époque, j’étais chevrière à La Rochegiron, sur la commune d’à côté, vers le Contadour là-bas. Mon ami m’avait ramené un bébé sanglier qu’il avait trouvé, c’était un chasseur…
🎧📃 Quand on est arrivés en France, on est arrivés dans la Drôme. Mon père, lui, vivait dans un foyer dans le Vaucluse, un foyer avec les ouvriers, et on ne pouvait pas, nous, habiter avec lui. On vivait dans une maison avec une mamie qui était super et où mon frère ne faisait que des bêtises…