Histoires vraies du Haut-Jura

La petite boucherie des sports d’hiver, par Jean-Yves

5 décembre 2021

Temps de lecture : 2 minutes


Une histoire collectée en 2021.

 

Transcription de l’histoire audio

La boucherie Grenard, à La Pesse.

On a choisi de se faire bâtir une petite maison à La Pesse mais ça fait très très longtemps qu’on vient, des dizaines d’années qu’on vient dans le Haut-Jura ou dans le Haut-Doubs. Au tout début, on y emmenait une petite nièce qui a aujourd’hui 40 ans, pour apprendre le ski aux Fours. Les Fours c’est dans le Haut-Doubs, c’est au-dessus de Pontarlier. Elle avait 5 ans, 6 ans à peu près. Les Fours c’est très joli, c’est presque aussi bien que La Pesse.

Il y avait quelque chose qui nous plaisait bien aux Fours, il y avait une petite boucherie. Quelques mètres carrés de magasin, il n’y avait pas beaucoup de choix mais c’était absolument excellent. On aimait beaucoup y aller en plein hiver, notamment quand il y avait 1 m, 1,50 m de neige. Quelques années plus tard, la nièce était adolescente, même un peu plus qu’adolescente parce qu’elle avait un petit copain donc on emmenait la nièce et son petit copain, toujours pour faire du sport d’hiver. On était allés dans une station de la Haute-Loire qui s’appelle Les Estables, c’est une petite station de moyenne montagne où on fait plutôt du ski alpin d’ailleurs mais un petit peu de ski de fond.

Quand on est arrivés, tout de suite on a regardé un peu les commerces. Magnifique ! Il y avait une petite boucherie, une petite boucherie avec toujours un peu de choix mais pas beaucoup. Il fallait faire attention aux heures d’ouverture, je me souviens c’était une dame qui tenait. En fait, à peu près dans la même période, on a découvert La Pesse. Et qu’est-ce qu’on a découvert à La Pesse ? Une petite boucherie ! Donc vraiment pour ma nièce, les sports d’hiver c’était le ski mais c’était à chaque fois la petite boucherie. C’était, vous connaissez, ce qu’était la boucherie de Grenard avant. Où on arrivait à rentrer trois clients seulement au maximum, donc quand il y avait un peu de queue on attendait dehors. Dans la petite boutique, de l’autre côté, ils étaient deux ou trois à servir. Le service derrière était acrobatique parce que c’était vraiment minuscule. Et puis un jour patatras ! C’était il y a pas si longtemps que ça, la petite boucherie Grenard à La Pesse est devenue une grande boucherie. Alors elle marche plein pot, mais d’un coup d’un seul, là il y a un charme qui a été rompu. Il y a une histoire qui s’est terminée à La Pesse, l’histoire de la petite boucherie des sports d’hiver.

Jean-Yves