Le braquage, par Marylin

7 avril 2021

Une histoire initialement publiée dans le livre numérique des Histoires vraies de salariés de banque

C’était un vendredi matin, jour de marché. Beaucoup de clients avaient retiré de l’argent et les commerçants n’étaient pas encore venus faire leur dépôt. En voyant la caisse presque vide, on s’est dit en plaisantant avec le directeur : « Si on a un braquage, on est morts ! ».

Deux minutes plus tard, ils sont arrivés, cachés par un client, en criant : « C’est un hold up ! ». On a pas tout de suite compris, on leur a fait répéter plusieurs fois. J’avais le pistolet sur la tempe, et le deuxième braqueur est parti avec le directeur à la salle des coffres.

On a une sonnette qui se déclenche lorsqu’on ouvre le coffre, histoire de ne laisser personne enfermé à l’intérieur. Ils ont pris ça pour une alarme, ils ont paniqué et se sont enfuis. Je croyais mon directeur mort, j’avais entendu du bruit. Ils ne m’ont rien demandé, mais je leur ai donné tout ce qu’on avait : 150 francs en pièces.

J’avais le pistolet sur la temps. Quand on dit qu’on voit le film de sa vie défiler, c’est vrai, je l’ai vu. Ça faisait 6 mois que j’étais à la banque et j’ai failli mourir pour 150 francs.

Marylin