Histoires vraies du Haut-Jura

J’ai un peu de sang breton, par Laure

17 janvier 2021

Temps de lecture : 2 minutes

Une histoire collectée en octobre 2020.

 

Transcription de l’histoire audio

Je suis parisienne, je m’installe dans le Jura en ce moment et j’ai un peu de sang breton. Un jour, je suis venue en train et Christophe devait venir me chercher à la gare de Saint-Claude mais il m’avait dit : « Je serai en retard, je travaille jusqu’à 21 heures ». Je lui dis « T’inquiètes, je trouve un café, je t’envoie l’adresse puis tu viendras me chercher. »

Donc je rentre dans un café, il y avait 4 ou 5 personnes et on commence à parler, faire connaissance. C’était hyper sympa, on a vraiment créé quelque chose de très intime, très sympa, très amical. On a raconté nos histoires, même échangé nos numéros de téléphone. C’était vraiment chouette !

Christophe était en retard, en fait il ne l’était pas vraiment, moi je pensais qu’il allait mettre un petit plus de temps que ça et j’avais un peu oublié l’heure. Bref, je me rends compte qu’il était entrain de me chercher dans la ville mais ceci étant dit, moi je passais un très bon moment. Lui moins mais bon… Bref, il a fini par arriver.

Au moment de partir, on avait vraiment super sympathisé. On me demande : « Mais tu viens d’où ? ». Je dis : « Je viens de Paris. ». Et là, gros blanc. Paf ! Tout d’un coup énorme froideur de tout le monde. Une parisienne…

Tout le monde me dit : « Mais non c’est pas possible, tu viens pas de Paris ! »
– « Bah si, je viens de Paris, je suis parisienne. »
– « Non, non, non c’est pas possible, tu viens pas de Paris. ».
– « Bah si je viens de Paris ! »
– « Non, non, on peut pas te croire, tu viens pas de Paris. »

Bon, je me suis dit que c’était l’impasse. Donc j’ai joué sur mes origines bretonnes, c’est vrai que j’ai un quart de sang breton. J’ai dit : « J’ai un peu de sang breton ».
– « Ah, t’es bretonne ! Ah voilà ! »

Tout d’un coup d’« un peu de sang breton » je suis passée à 100% bretonne. Je l’ai plutôt pris comme un compliment, je pense que c’en était un. Je ressemble plus à une bretonne qu’à une parisienne.

Laure