Histoires vraies du Haut-Jura

Le chien de la dame en bikini, par Élise

27 décembre 2020

Temps de lecture : 2 minutes

Une histoire collectée en décembre 2020 aux Moussières.

 

Transcription de l’histoire audio

C’est une histoire qui s’est passée en 2008 à Mignovillard. Je suis très impliquée dans la Confédération Paysanne et on organise une fête chaque année et on avait organisé cette année-là un concert. Avec mon ami Jérémy, on faisait des allers-retours avec notre C15 pick-up entre le lieu du concert et le lieu de la fête. À un moment, on était sur la route, je conduisais le C15 et on voit une dame au bord de la route en bikini qui était en train de promener son chien très vilain. Un espèce de rottweiler un peu strié, assez moche.

Au moment où je passe à côté du chien, il saute sous la voiture, je pile, je m’arrête, et là je suis tétanisée. Jérémy sort de la voiture et le chien hurlait, il était coincé sous la roue. Donc je recule, la dame remet un habit, elle arrive en courant, elle dit nom du chien tout ça… Et le chien était étendu sur la route, vivant, et nous on était là à regarder le chien.

Elle nous dit : « Il faut le charger dans la voiture ». Alors on se regarde avec Jérémy, et on se dit : « On vient d’écraser le chien on veut pas le toucher ». On lui dit non, on ne charge pas le chien. La dame prend le chien, il se retourne, lui mord le bras et il se barre en courant. Et nous on se retrouve avec la dame avec le bras en sang, plein de trous dedans et donc on charge la dame dans la voiture. On repart, la dame nous dit où elle habite à peu près, et pendant tout le chemin elle dit : « Il va me tuer ! Il va me tuer ! Il va me tuer ! »

Elle nous laisse même pas s’approcher de la maison, elle part. Donc on imagine que c’est son compagnon dont elle parlait et voilà on la laisse là, elle veut pas aller à l’hôpital, elle veut aller nulle part. Elle veut qu’on la ramène chez elle, on la laisse à l’entrée de la propriété, et nous on se retrouve comme deux cons dans notre voiture. Quand je suis rentrée je me suis rendue compte qu’elle avait oublié sa barrette et le sifflet du chien dans la voiture. 

Élise