Une histoire collectée le 13 mars 2018 à Longo Maï
Transcription de l’histoire audio
Un déjeuner au Pigeonnier de Longo Maï en 1973.
“ Moi j’ai un souvenir au tout début, on avait des conditions de vie spartiates, difficiles disons. On avait pas beaucoup d’eau, pas beaucoup à manger : on se débrouillait avec les moyens du bord. On faisait la lessive pour tout le monde et on avait de gros, gros chaudrons dans lesquels on faisait bouillir les draps et les serviettes. C’était des trucs énormes comme on n’en voit plus maintenant. Comme on n’avait pas vraiment les moyens de se laver, de temps en temps on utilisait les chaudrons pour se baigner dedans. On s’y baignait à plusieurs bien sûr parce que il y avait de la place !
Une fois on s’était mis une fois à trois là-dedans, à poil : on se lavait ! Il y avait du feu dessous parce qu’il fallait que cela se tienne chaud, il y avait des litres et des litres de flotte là-dedans. C’était dans la buanderie du Pigeonnier, pas loin d’ici.
On avait – on a toujours, des voisins qui ont un camping naturiste. On voit deux têtes qui arrivent, ils cherchaient quelqu’un avec qui discuter, et ils avaient entendu des rigolades. Ils sont donc entrés dans la buanderie et ils nous voient à poil en train de cuire dans le chaudron. La tête qu’ils ont fait !
Normalement des gens à poil ça devait pas trop les choquer, mais le fait qu’on cuise dans le chaudron ! Là ils y ont pas cru au truc, ils ont dit ; « C’est pas possible, c’est une vraie blague »
C’était pas une blague, c’était parfaitement vrai… Ils étaient vraiment très très étonnés. ”
Sylvie