Taxieur à Beyrouth, par Gérard Mardinian

2 septembre 2013

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Conduire un taxi à Beyrouth n’est sans doute pas le plus reposant des métiers. Dans les embouteillages, Gérard prend les choses avec philosophie et nous raconte que le soleil crée bien du tracas aux habitants de Ras-Beyrouth…

Transcription de l’extrait audio

📃  À l’époque, les habitants de Ras-Beyrouth avait le soleil dans la gueule quand ils allaient travailler le matin downtown, en centre-ville, et ils avaient aussi le soleil dans la gueule quand ils rentraient du travail soir.

Ils se plaignaient tout le temps de cette situation, et un jour ils décident même d’aller voir le juge. Ils lui expliquent ce que je viens de dire, et insistent : « Mais pourquoi nous, les travailleurs de Ras-Beyrouth, on a toujours le soleil dans la gueule, le matin comme le soir ? »

Le juge écoute leur problème et leur dit de ne pas s’en faire, d’aller au travail comme d’habitude et de revenir dans une semaine, qu’il aura la solution.
– Alors ? demandent les habitants de Ras-Beyrouth une semaine plus tard. Vous avez réfléchi, monsieur le juge ?
– Oui, leur dit le juge, et j’ai la solution à votre problème, habitants de Ras-Beyrouth. Partez travailler plus tôt et rentrez plus tard le soir. 

Gérard Mardinian, adapté de l’arabe par François Beaune