Une marmite qui change la vie

3 août 2013

Temps de lecture : 2 minutes

Traduction de l’histoire racontée en turc Hayatı Değiştiren Tencere

Ma mère m’a raconté une histoire qui s’est passée en 1988, à Bursa.

« Je n’avais pas encore rencontré Fikret (le père de Buse) à ce moment-là mais il a essayé de faire connaissance avec moi par tous les moyens. J’étudiais l’université et en même temps je travaillais. Quand j’allais à l’université, il me suivait et quand j’allais au travail, aussi. Où que j’aille, il me suivait. En revanche, moi, je ne faisais pas attention à lui. Il a essayé de me parler plusieurs fois mais je refusais.

Vraiment il s’est demandé comment il pouvait m’aborder. Il avait un ami qui était directeur d’un supermarché ou ma mère faisait des courses et ils ont eu l’idée de ce plan. Un jour que ma mère promenait son caldi, le personnel du supermarché lui a expliqué qu’il y avait un tirage au sort pour gagner une marmite. Ils lui ont demandé si elle voulait participer. Elle leur a dit que non mais le personnel a insisté, en précisant qu’il n’y avait rien à faire à part donner son numéro de téléphone. Etonnée, elle a expliqué qu’elle ne le savait pas par cœur mais lorsqu’elle viendrait avec sa fille (moi) , elle le donnerait.

En rentrant, elle m’a raconté l’épisode et j’étais étonnée aussi. Je lui ai demandé pourquoi ils nous demandaient notre numéro et pourquoi pas seulement notre nom et notre prénom. Ma mère a insisté parce qu’elle voulait participer. J’ai dit bon. Quand même c’était une marmite gratuite ! Nous sommes allées au supermarché et ils nous ont répété que pour participer au concours, nous devions donner notre numéro. J’étais très jeune, 21-22 ans, je n’ai pas compris qu’il y avait un truc. Nous l’avons donné. Nous avons attendu pour gagner la marmite. Au lieu de cela ce soir-là, notre téléphone a sonné. Une voix m’a dit:  » S’il vous plait, ne raccrochez pas. » A ce moment-là, j’ai compris que le supermarché avait donné mon numéro à Fikret parce que j’avais déjà vu le directeur avec lui et je savais qu’ils étaient amis. Fikret m’a dit que son intention était sérieuse et qu’il voulait se marier avec moi. Je lui ai répondu que nous n’avons jamais parlé et il a déclaré que ce n’était pas important, que nous pouvons se rencontrer. Je lui a expliqué que cela ne pouvait pas marcher comme ça. Je ne pouvais pas dire oui si rapidement et j’ai dit que nous devions prendre du temps pour faire connaissance. Il m’a envoyé une vieille dame pour parler avec ma mère mais je n’ai pas accepté leur proposition.

A partir de ce jour, tous les matins, il y avait des roses devant ma porte. Il a dépensé une fortune chez les fleuristes. Au bout de quelques mois, j’ai accepté sa proposition et nous sommes fiancés et une semaine après il partait au service militaire. Quand il est revenu nous sommes mariés. Quatre ans plus tard, ma première fille est née, puis deux ans après ma petite fille, Buse, est née. Mais malheureusement notre histoire d’amour s’est mal finie. Nous avons divorcé.»