Marseille 1969, 44 ans plus tard…

24 juillet 2013

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Marseille 1969, la rencontre, notre rencontre, au lycée marie Curie, classe de seconde à terminale, l’amour fou de Chris et Michel. Nous ne nous quittons jamais, en cours, aux récrés, le dimanche, toujours collés, main dans la main. A cette époque, les parents sont rigides, nous sommes les ainés respectifs de nos fratries respectives, nos vies se ressembles, elle des Caillols, moi de Montolivet. Nos joies, nos fou rires, notre bonheur sont partagés. La révision du bac sur la plage des Catalan, ou dans des petits coins retranchés des calanques des Goudes, ou de Calelongue, les sorties au Frioul avec les copains, les boums, enivrés par les slows de Procol Haroum et de Cloclo. Ma « mob » ou son Solex nous amenaient partout, nous vivions une pleine liberté. Une courte séparation à ce jour toujours inexpliquée et le bac en poche, nos vies se séparent. perdus de vue, chacun sa route, pour arriver en 2008 ou un contact se fait par l’intermédiaire d’internet. Nos vies sont, à ce moment là calées, en couple chacun de son côté, mais la joie de ce contact est immense. Depuis, ma femme est atteinte de la maladie d’Alzheimer, Chris est séparée de son compagnon depuis un an, un contact au téléphone et nous décidons, le cœur serré de nous revoir, 13/03/2013, devant notre lycée, sur le même banc où nous restions des heures enlacés. Rien n’arrive par hasard, les chose et les gens qui croisent notre chemin ne sont pas là pour rien… Nos regards bleus se sont retrouvés, nos mains se sont touchées, le tiroir de notre jeunesse s’est rouvert, dans un flot d’évidences, 44 ans après, notre amour n’a pas pris une ride (sauf nous!)… Nous échangeons à présent nos constats de vies, nos souffrances, nos échecs, nos erreurs, pensons à l’avenir, et le temps que nous partageons et partagerons, dans nos complicités, nos rires, et nos mêmes folies ne sont que bonheur, amour vrai,avec ce bémol: l’impression que nous avons raté un train….
A ma Cricri que j’aimais, que j’aime, et que j’aimerai… Tout le temps qu’il nous reste.