Journée de mauvais augure

24 mai 2012

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C’était un week-end de février 2010, nous étions ma sœur et moi à Tétouan et nous voulions voyager vers Berkan pour assister au mariage de ma sœur. Nous avions donné rendez-vous à notre frère à Taza pour continuer le voyage ensemble vers Berkan. Vers 18h00 nous étions à la gare routière de Tétouan pour prendre les tickets d’autobus :
«  Bonjour Monsieur, nous voudrions deux tickets pour Taza s’il vous plait.
— Je suis désolé, mais il ne reste pas de place disponible. »
A dit le responsable de l’autobus.
Nous n’attendions pas cette réponse, et le grave problème était que tous les autobus qui partaient de Tétouan vers Taza pendant cette journée étaient déjà pleins. J’ai ainsi proposé à ma sœur d’aller à Tanger pour prendre le train de 20H00. Elle était d’accord puisqu’on n’avait pas d’autre choix.
Nous sommes arrivés à Tanger vers 19h30 et la deuxième surprise c’est qu’il y avait un problème sur les lignes de chemins de fer à cause des inondations. Il faisait déjà nuit, et nous étions seules, la rue était vide, tout le monde était chez soi, quelques voitures passaient de temps en temps. Nous cherchions un taxi mais en vain, alors nous avons décidé d’appeler un ancien ami qui vivait à Tanger. Heureusement, il a répondu à son téléphone et il a accepté de nous aider. Quelques minutes après il est arrivé avec son père. Nous lui avons demandé de nous emmener à la gare routière pour retourner à Tétouan, mais il nous a informées que le dernier autobus vers Tétouan était parti à 19H00. Ils nous ont proposé de passer la nuit chez eux… Le lendemain, nous étions en train de nous préparer pour revenir à Tétouan lorsque mon téléphone a sonné, c’était mon frère qui voulait savoir à quelle heure on allait arriver. Je lui ai répondu qu’on avait décidé de retourner à Tétouan et de ne pas assister au mariage. Il a commencé à crier et à dire que c’était impossible de rater cet événement en ajoutant que notre présence était obligatoire et qu’il fallait que nous les rejoignions à Berkan.
Convaincues par ses paroles, nous avons remercié la famille qui nous avait accueillies et nous sommes parties vers la gare routière, encore une fois, mais cette fois-ci, la dernière ! Nous avons pris le bus, le lendemain nous étions à Berkan.

Hajar El Hamdani – Texte / Text
Histoire écrite en français / Story written in French