Histoires vraies du Haut-Jura

La piscine à Moustaki, par Dominique

26 octobre 2020

Temps de lecture : 2 minutes


Une histoire collectée le 17 octobre 2020 à la Maison de la poésie transjurassienne de Cinquétral à Saint-Claude.

 

Transcription de l’histoire audio

On est invités à participer à l’inauguration du village vacances Georges Moustaki, en présence de Georges Moustaki. Mon compagnon et moi, à l’époque, on a créé notre compagnie de théâtre, La compagnie des chercheurs d’air, et on fait pas mal d’acrobaties, de chaise à porteurs, de trapèze. Mais on ne fait pas que ça, on est d’abord comédiens. Et puis on se dit : « Woah ! Georges Moustaki ! Allez on fait un truc ! ». Et du coup mon compagnon se met à fabriquer une échelle en fer, avec de la ferraille donc elle est hyper lourde.

Le but était de faire un numéro de main à main avec une échelle au-dessus de la piscine du centre Georges Moustaki. On a prévu deux moments : le premier est la traversée de la piscine sur une corde molle mais qui a été tendue, donc c’est chaud patate parce que la piscine est quand même bien large. Mon compagnon fait la traversée devant tout le gratin qui est là, ça passe mais c’est juste parce que c’est pas comme un fil de fer, ce n’est pas facile de marcher sur une corde tendue. Il y arrive.

Le clou, c’était de faire notre numéro de main à main au-dessus de la piscine. Mon compagnon est en chaise à porteurs, en cochon pendu, il tient l’échelle en ferraille et moi je fais des figures dessus. Mais il y a mon poids et le poids de cette échelle qui est très très lourde, en ferraille en grosses sections pour que ce soit costaud. Je commence à faire les figures et à un moment il lâche l’échelle, et je tombe dans l’eau. Et là, tout le monde a retenu son souffle. Je suis tombée à l’endroit de la piscine où il y avait 50 cm d’eau, donc tout le monde a eu très très peur. Je suis sortie de la piscine toute mouillée, je ne me suis pas fait mal. Et là, toute mouillée, comme au cirque, on a refait le numéro et il n’a pas lâché. C’était encore plus difficile qu’avant. On a réussi, on l’a fait et quand on a eu terminé on a dit : « Bon, maintenant on va arrêter le trapèze parce que soit c’est une chose qu’on fait tous les jours, on s’entraîne et on a un super niveau, soit notre truc est d’être d’abord comédiens ». Ça a été notre dernière prestation de trapèze tous les deux.

Dominique