Être Syrien à Baalbek, par Walid

10 septembre 2020

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Transcription de l’histoire audio

Il y a deux ans, raconte Walid, je me promène à côté de chez moi [à Baalbek], et une voiture s’arrête. Deux hommes descendent, masqués. Ils ont des fusils et me disent de monter. Ils me frappent avec leurs armes, je crois qu’ils vont me tuer. Je fais une prière, je sens une paix intérieure, mais ce n’est pas la fin.

Baalbek en 2003. Crédit : Ismail Kupeli.

Ils me volent tout ce que j’ai, mes vêtements, mes livres. Ils me jettent sur la route, je cours à l’hôpital, j’appelle mes parents, je leur dis que tout va bien et de venir me chercher.

Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas qui a fait ça, il n’y a pas eu d’enquête. Je pense qu’ils ont cru que j’étais Syrien. N’importe qui peut faire du mal à un Syrien aujourd’hui, personne ne s’en soucie.

Mais comment ils ont pu penser que tu étais Syrien ? je lui dis.

Ils m’ont demandé mon nom, et je leur ai répondu avec mon accent syrien, car ma mère est syrienne.

Walid